COMMENT FAIT-ELLE?

Par principe, il ne faudrait pas travailler en dehors de heures de travail. C’est d’ailleurs tout l’enjeu du «droit à la déconnexion», que doivent respectée toutes les entreprises établies en France et qui emploient plus de cinquante salariés. Depuis l’entrée en vigueur de cette disposition (article L2242-8 du Code du travail), le 1er janvier 2017, les chefs d’équipes, membres de comité de direction et autres supérieurs hiérarchiques doivent tout faire pour mettre fin, du moins, limiter « l’hyperconnexion » de leurs collaborateurs. Ce qui signifie : Pas de mails tôt le matin, pas de mails tard le soir. Pas de coup de téléphone intempestif le week-end.

Le mythe

Mais, le « droit » de déconnection au travail n’est pas un « devoir » de déconnection. En effet, pour certains employés, rester actif le week-end est nécessaire à leur équilibre. C’est le point de vue que défend depuis longtemps Laura Vanderkam.

Pour Laura Vanderkam, auteur de plusieurs livres sur la gestion du temps et la productivité, une personne qui travaillent hors des heures normales de travail ou le week-end n’est pas forcément un « workaholic », c’est-à-dire un malade du travail. Selon elle, ce préjugé est faux. Mieux: profiter du week-end pour passer du temps sur certaines tâches permet de réduire le stress, booster une carrière et mieux optimiser un équilibre de vie.

Dans son ouvrage intitulé « I know how She does It » (« Je sais comment elle fait »), madame Vanderkam recense les habitudes de travail de plusieurs femmes aux profils et aux carrières variées. L’experte a réuni ces témoignages dans un «Mosaïc Project», représentant les 168 heures de la semaine. « De nombreuses personnes réalisent que travailler un peu le week-end peut procurer une vie plus équilibrée en semaine », écrit-elle.

Le choix

La déconnexion le week-end ou durant les vacances, tout comme le travail, ne doit pas être imposée. L’individu doit avoir le choix. C’est la condition de la liberté. Dans son livre, Laura Vanderkam fait également le constat suivant: la plupart des femmes dont elle a recueilli le témoignage dans son livre ne travaillent pas plus d’une heure sur l’ensemble du week-end. « Dans cette mosaïque chronologique, on s’aperçoit que travailler le week-end peut se révéler moins stressant que de ne pas travailler du tout le week-end », écrit Laura Vanderkam qui propose par exemple de « profiter du samedi matin pour prendre le temps de réfléchir et d’utiliser le dimanche soir pour préparer la semaine qui arrive ».

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